L’augmentation mammaire est l’intervention phare de la chirurgie esthétique, notamment à Marseille. Il est de pratique courante désormais d’augmenter la taille des seins en implantant des prothèses mammaires en gel de silicone.
Ces prothèses mammaires sont de fabrication fiable et les grands laboratoires font des contrôles qualités sérieux sur leurs produits. Néanmoins, c’est un matériel non vivant et il s’use avec le temps, si bien qu’il est raisonnable de penser à remplacer ses prothèses environ tous les dix ans.
Votre décision est souvent mûrement réfléchie et vous vous êtes déjà renseignée sur internet ou par un autre moyen de documentation. Le contact avec le milieu médical est souvent un peu intimidant, on ne vient pas chez le médecin habituellement pour le plaisir. Il faut dédramatiser, en tant que chirurgiens, nous avons vraiment l’habitude, c’est le début d’une longue collaboration et l'objectif commun est de réussir ensemble votre projet.
La première consultation est indispensable pour étudier vos attentes. Après le temps de l'écoute, vient le temps de l’examen, des mesures, des photographies En général, après la discussion sur le résultat souhaité vient le moment d’essayage de certains gabarits de prothèses pour voir si le résultat escompté est conforme à vos souhaits . C’est le temps important de la simulation. Un outil performant de simulation informatique 3D vous permettra également de mieux comprendre ce que vous pouvez attendre de votre augmentation mammaire.
Le plus délicat est en général de comprendre qu’on doit réaliser une augmentation mammaire qui correspond à la morphologie de la patiente. La taille devra être choisie en accord avec l'harmonie globale de la silhouette. Augmenter la taille des seins consiste à rajouter du volume seulement, si l'on souhaite corriger d'autres défauts il faut alors envisager une autre intervention et mesurer le bénéfice que l'on attend par rapport à la rançon des éventuelles cicatrices nécessaires.
L'objectif est que le résultat soit le plus parfait possible, si ces défauts sont tolérables, il n'est pas forcément nécessaire de chercher à les modifier. S'ils sont trop visibles, s'ils risquent d'être accentués par la mise en place de prothèses ou s'ils sont l'objet principal de votre demande, alors une intervention complémentaire sera proposée, différente de la simple mise en place de prothèses. Le cas le plus classique est le sein qui tombe après une grossesse ou un amaigrissement. Mettre une prothèse dans ce cas là, n’a jamais permis de faire remonter la poitrine... il faut d’abord faire un lifting des seins... Il est possible de combiner l'intervention d'augmentation mammaire et de lifting des seins quand c'est nécessaire.
Tout cela mérite donc une consultation approfondie qui est le premier pas vers l'intervention d'augmentation mammaire.
La première consultation avec le chirurgien esthétique : c’est le temps du premier contact, le moment où vous pouvez exprimer votre demande. Après un examen clinique détaillé, une première proposition est envisagée ainsi qu'un essai de prothèses. L’intervention est expliquée en détail et le chirurgien remet un devis. Une simulation 3D peut aussi être réalisée.
La deuxième consultation : c’est le moment où tout se règle en détail, le choix des prothèses et la technique opératoire. Tout est prévu et fixé ce jour là. Les divers RDV préopératoires et les documents administratifs sont établis.
Avant l’intervention, vous achetez le soutien gorge de contention en pharmacie et vous prenez une douche antiseptique soigneuse pendant 5 jours avant l’intervention.
Le jour de l’intervention Entrée le matin à jeûn. Intervention sous anesthésie générale. Durée 45 min à 1 heure. Salle de réveil pendant 1 à 2 heures.
- La sortie s’effectue le soir même ou le lendemain.
- RDV post opératoire entre 3 et 5 jours pour refaire le premier pansement
- RDV de contrôle à 15 jours
- RDV de contrôle à 2 mois
- Le soutien gorge de contention doit être porté pendant 2 mois nuits et jours.
- Contrôle régulier de la poitrine 1 fois par an avec votre chirurgien.
Changement à prévoir entre 10 et 15 ans après la première intervention : contrairement à certaines informations qui circulent, un implant mammaire n'est pas éternel. Même si tous les implants sont désormais garantis à vie pour la rupture de leur enveloppe par les laboratoires, il est raisonnable de procéder à un changement à intervalle régulier car c'est un matériau inerte, non vivant, qui par définition est soumis à l'usure. On change de nos jours les prothèses moins souvent qu'auparavant car la fabrication est de plus en plus fiable, mais on ne peut pas considérer qu'un implant est éternel. C'est exactement la même chose pour les prothèses en orthopédie.
L’intervention commence par l’incision de la peau et de la graisse sous cutanée.
Nous nous dirigeons ensuite vers le bord externe du muscle grand pectoral qui est ensuite décollé avec le doigt pour créer une loge de taille adaptée à la prothèse. Parfois le muscle n'est pas décollé et la prothèse peut être placée devant le muscle si la peau est assez épaisse. La loge est ensuite abondamment lavée et les gants changés pour être parfaitement stérile. La prothèse souple est ensuite introduite par la petite incision de 4 cm. Sa souplesse lui permet de retrouver sa forme initiale une fois déployée dans sa loge. La patiente est ensuite assise pour vérifier que les deux prothèses soient parfaitement symétriques. Puis l’incision est fermée après vérification de l’absence de saignement en 3 plans de suture avec des fils résorbables. Le soutien gorge est mis directement pour que les prothèses ne bougent plus.
Les prothèses mammaires peuvent être placées derrière ou devant le muscle grand pectoral selon la technique chirurgicale, indépendamment de l’endroit où est placée la cicatrice. C’est une question de technique chirurgicale qui dépend de la qualité de la peau. On positionne souvent la prothèse derrière le muscle en cas de peau fine pour éviter de trop sentir la prothèse sous la peau et donner un résultat plus naturel. La prothèse peut être placée sous la glande en avant du muscle lorsqu'on a besoin de donner du volume à des seins vidés. Le choix d'une technique intermédiaire en double plan (dual plane) permet de donner un aspect très naturel tout en protégeant mieux la partie supérieure de l'implant sous le muscle.
«Je veux une augmentation mammaire sans cicatrice»: Il est évident que c’est impossible. Opérer nécessite obligatoire une cicatrice mais on doit faire en sorte qu'elle soit la plus petite et la plus discrète possible.
Dans la pratique courante, on choisit de positionner la cicatrice avec la patiente en fonction des possibilités techniques en premier lieu ( une trop petite aréole ne permettra pas de faire une voie hémiaréolaire par exemple ), puis en fonction des habitudes vestimentaires et des préférences de chacuneTrois techniques de chirurgie des seins
La voie hémi aréolaire est une voie de choix en trompe l’oeil à la frontière entre la couleur claire de la peau et la pigmentation de l’aréole. Elle n’est pas faisable chez les patientes avec de toutes petites aréoles. Elle n’est pas recommandée chez celles qui cicatrisent mal car la cicatrice finale sera au point de projection maximal de la prothèse, c’est à dire très visible.
La voie axillaire n’est pas adaptée pour tous les cas de figure, elle rend l’intervention un peu plus complexe et plus longue mais elle a l’avantage indéniable de ne pas faire de cicatrice sur le thorax. Attention c’est cependant la seule cicatrice qui est visible avec un soutien gorge pour les patientes qui portent des débardeurs car elle n’est pas totalement cachée dans le creux axillaire.
La voie sous mammaire, cachée dans le sillon, cicatrise en général très bien, elle est très discrète pour une patiente à peau claire, elle est invisible pour une patiente en position debout pour quelqu’un qui est en face. En revanche si la patiente a l’habitude d'enlever son soutien gorge à la plage, elle peut être visible.
Exemple de cicatrice d'augmentation mammaire par voie sous mammaire :
Dans tous les cas, il faut insister particulièrement sur les soins post opératoires qui sont un point central de la réussite en matière de discrétion et d'évolution des cicatrices.
Vous avez sûrement remarqué qu’il existe différents types de prothèses mammaires. Le choix appartient au chirurgien mais il est précisément déterminé par le résultat que vous souhaitez obtenir et par l’anatomie de votre poitrine.
Les prothèses mammaires rondes
Elles varient selon leur diamètre (qui dépend directement de la taille de la poitrine) et selon leur projection (en fonction du volume souhaité, ça c’est vous qui pouvez choisir...).
Les prothèses mammaires anatomiques
Elles sont plus allongées dans le sens la hauteur et ont un paramètre de variation en plus qui est le profil (prothèse haute, moyenne, basse). Leur point de projection maximal est plus bas dans la prothèse, elles sont donc destinées à des patientes qui ont un sein en forme de poire pour remplir la partie inférieure du sein.Toutes ces notions sont complexes et très théoriques, et les cas de figure sont tellement nombreux qu’il vaut mieux en discuter précisément après un examen clinique pour trouver la prothèse qui vous conviendra le mieux. Le choix des implants mammaires
On ne peut dire, je veux une prothèse ronde de telle taille ou bien une prothèse anatomique de tel profil en arrivant en consultation, à chaque poitrine correspond une prothèse.
- Comment faire le bon choix des protheses mammaires ? Cliquez ici
- Pour en savoir plus sur la fabrication des implants mammaires, cliquez ici.
DEPUIS AVRIL 2019, les recommandations du directoire de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique français et de l'ANSM préconisent de poser préférentiellement des prothèses à revêtement lisse. Les prothèses à revêtement macrotexturé sont soupçonnées d'entraîner plus de réaction inflammatoire ce qui pourrait dans certains cas extrêmement rare provoquer l'apparition d'un lymphome lié à l'implant mammaire. Cette pathologie est peu connue car on recense à l'heure actuelle 59 cas en France pour plus de 500 000 porteuses d'implants, ce qui ne permet pas d'avoir de certitudes sur les causes réelles de cette maladie. Le principe de précaution dicte donc, quand cela reste possible, de poser plutôt des implants lisses. Les implants anatomiques étant texturés, la prothèse anatomique ne doit être réservée qu'aux cas où son indication est incontournable (certaines formes de seins, en cas de ptose, en reconstruction mammaire etc...) mais où le bénéfice de son utilisation sera indéniablement supérieur au risque minime de survenue d'un lymphome. On opte dans ce cas plutôt pour des implants anatomiques microtexturés ou nanotexturés, moins rugueux que les implants macrotexturés.
Conformément aux recommandations des autorités sanitaires, les prothèses mammaires posées au cabinet sont les suivantes :
- MOTIVA ERGONOMIX : prothèses mammaires à revêtement nanotexturé (classé dans les texturations lisses), et à gel souple donnant un effet plus naturel
- MOTIVA TRUE FIXATION : prothèses mammaires à revêtement nanotexturé, de forme anatomique, avec ailettes de fixation pour diminuer le risque de rotation de l'implant.
- POLYTECH POLYSMOOTH : prothèses mammaires rondes et lisses.
- POLYTECH MESMO sensitive : prothèses mammaires anatomiques à revêtement microtexturé.
- GCA PERLE : prothèses mammaires ergonomiques à revêtement nanotexturé.
La solidité et la résistance des implants mammaires
Exemple d'augmentation mammaire par implants ergonomiques MOTIVA ERGONOMIX
Cette requête est souvent recherchée par les patientes sur internet. Attention aux erreurs de parcours ! L'augmentation mammaire est une intervention technique qui requiert expérience, rigueur et matériel de qualité. La plupart des centres de chirurgie esthétique en France font travailler des chirurgiens qualifiés et utilisent du matériel de haute qualité qui est rigoureusement contrôlé. La chirurgie esthétique à l'étranger ne comporte pas ces garanties. Vous adresser à une clinique de chirurgie esthétique privée en France vous permet d'avoir la certitude d'être opérée par un bon chirurgien esthétique formé, diplômé dans des conditions optimales de sécurité. Galerie photo (Avant/Après)
Augmentation mammaire avec prothèses mammaires anatomiques
Augmentation mammaire avec prothèses rondes
Augmentation mammaire avec prothèses rondes
Avoir peur de se faire opérer est un sentiment normal. L’augmentation mammaire est une intervention chirurgicale comme une autre. C’est une intervention courante qui reste sûre, mais le risque zéro n’existe pas évidemment dans le domaine de la médecine. Les risques de toute intervention chirurgicale existent. Ceux liés à l’anesthésie générale, le risque de saignement, le risque d’infection.
Ils sont très rares. Le saignement peut entraîner un hématome qui nécessite parfois une réintervention pour l'évacuer. En cas d’infection, il faudra temporairement retirer les prothèses et prendre des antibiotiques. Une infection se manifeste par un sein qui est gonflé, douloureux avec un suintement possible par la cicatrice. Elle peut se manifester jusqu'à plusieurs semaines après l'opération. Les prothèses ne pourront être remises en place qu'au bout de 6 mois en moyenne.
Le risque le plus connu est le risque de coque. C’est un phénomène rare qui est difficile à prévoir. Il peut se schématiser par un rejet des prothèses: l’organisme forme une sorte de coque dure autour des implants qui peut être douloureuse et modifier le résultat final. Ceci oblige parfois à réintervenir. Les coques apparaissent le plus souvent avec d'anciennes prothèses qui n'ont pas été changées à temps, mais certaines surviennent quelques semaines après la première intervention, c'est beaucoup plus rare.
Comme toute intervention de chirurgie esthétique, il y a parfois des imperfections de résultats. Ce ne sont pas forcément des erreurs techniques ou des complications mais des événements imprévisibles qui peuvent justifier une petite retouche. L'implant peut ainsi être trop haut ou trop bas, une asymétrie peut apparaître. La rotation de l'implant est un phénomène rare qui survient parfois avec des prothèses anatomiques. Dans le cas des prothèses rondes, la rotation n'a aucune incidence.
On peut quelquefois être déçu par la taille des implants mammaires, prendre le temps de discuter avec la patiente et essayer des prothèses est capital pour bien être d’accord sur le résultat voulu. Il est également normal chez les patientes très minces de sentir parfois la prothèse sous la peau à la partie inférieure de la poitrine.
Les petits défauts et asymétrie existant avant l’intervention demeurent parfois après la chirurgie. Certains d'entre eux peuvent être corrigés par l'augmentation mammaire mais pas tous. Ceci est à évaluer au cours de la consultation préopératoire.
Il est très répandu de croire que l’intervention est douloureuse. C’est très variable selon les individus. Les techniques d’anesthésie et les médicaments contre la douleur atténuent considérablement ces douleurs. Pour ma part, j’ai l’habitude de proposer aux patientes une anesthésie du muscle grand pectoral complémentaire qui permet de passer facilement le cap des premières heures post opératoires. D'autres solutions peuvent être proposée en complément. Pour la majorité des cas, tout se passe très bien, et les douleurs sont supportables.
Les prothèses mammaires et le cancer du sein
Aucun lien n'a jamais été démontré entre la mise en place de prothèses mammaires et la survenue d'un cancer du sein. Les implants mammaires n'augmentent pas l'incidence du cancer du sein, c'est un fait scientifique. Il est possible de réaliser les mammographies de dépistage classiques du cancer du sein avec des prothèses sans gêner la lecture de celles ci ou sans risquer d'abîmer les implants.
Les dernières études scientifiques montrent toutefois que certaines formes de lymphomes spécifiques au sein qui sont des tumeurs du système immunitaire (et non de la glande mammaire) sont apparues de manière rarissime chez certaines patientes porteuses de prothèses mammaires macrotexturées, c'est à dire très rugueuses. Aucun lien scientifique formel n'a pu être mis en évidence entre ce type d'implants et la survenue de cette tumeur mais par mesure de précaution, il est plutôt recommandé d'éviter la mise en place actuelle d'implants qui présentent un revêtement très texturé, on opte donc plutôt pour des implants lisses, ou microtexturés.
Consulter notre rubrique Foire aux questions sur l'augmentation mammaire