De nombreuses femmes ont recourt désormais à la chirurgie esthétique pour corriger l’aspect de leurs fesses, notamment dans le sud et à Marseille.
Les motifs d’insatisfaction sont variés. Malheureusement le sport, la musculation ou l’amaigrissement donnent des résultats très aléatoires ou répondent peu aux attentes, ce qui explique l’engouement grandissant pour ces techniques.
Cependant la chirurgie esthétique des fesses est une chirurgie complexe, très spécialisée, et demande en général d’accepter la présence de cicatrices pour donner un véritable résultat satisfaisant. C’est pourquoi on parle souvent d’interventions hyper-esthétiques. La déception est fréquente si on ne réalise pas l’intervention efficace qui répond au problème demandé. Il faut également comprendre que la chirurgie ne peut pas résoudre tous les problèmes.
La complexité de l’anatomie de la fesse ne permet pas de schématiser facilement les différents défauts mais pour résumer on peut classer les demandes en plusieurs catégories.
Ce problème est le plus fréquent. Muscler le grand fessier est difficile et regalber les fesses par le sport est souvent plus compliqué qu’on ne le croit. C’est ce qui explique que les patientes qui souffrent de ce complexe s’adressent à la chirurgie esthétique.Il existe plusieurs techniques pour augmenter le volume des fesses :
Chirurgie des implants ou prothèses de fesses
A la manière d’une augmentation mammaire, il existe désormais une possibilité de proposer aux patientes de mettre en place des implants fessiers. La cicatrice se situe dans le pli interfessier et la prothèse est insérée au contact du muscle. C’est une intervention aux suites délicates car la position assise est proscrite pendant 1 mois après l’opération. Les avantages sont de donner un volume immédiat aux fesses qui persiste dans le temps. La prothèse doit être changée comme pour les prothèses mammaires tous les 10 ans. Cette intervention dure 1h30 et nécessite 1 nuit d’hospitalisation.
Le lipomodelage par réinjection de graisse
La réinjection de graisse est une solution récente à l’image du lipofilling des seins. La graisse a l’avantage de pouvoir être prélevée par exemple au niveau de l’abdomen ou de la culotte de cheval et après centrifugation ou filtrage, réinjectée au moyen d’une canule fine, c’est à dire sans cicatrice visible dans le relief de la fesse. Le volume étant important, il faut savoir qu’avec la perte normale de 30 % du volume après l’opération, il faut parfois renouveler la procédure pour obtenir le résultat définitif désiré. L’intervention dure 2 heures et peut se faire en ambulatoire.
Les fesses plates présente un problème de volume uniquement. La peau n’est pas tombante ou relâchée et ne présente pas de fossettes. Tout comme les seins tombants, des fesses relâchées avec des plis et un excès de peau peuvent nécessiter plus qu’une augmentation de volume. Il faut enlever de la peau en trop et réaliser donc un véritable lifting des fesses.
Cette technique s’adresse aux patientes dont les fesses sont tombantes ou présentes des plis au dessus du sillon sous fessier. Dans ce cas là, il faut donc lifter les fesses en tirant vers le haut et donc obligatoirement réaliser une cicatrice horizontale dans l’axe et dissimulée par l’élastique de la culotte. Cette technique est donc peu appropriée pour les patientes qui ont l’habitude de porter des strings ou des culottes taille basse, car la cicatrice sera alors difficile à dissimuler. Le bodylift postérieur associe ainsi au lifting une augmentation de volume des fesses par la réalisation d’une lambeau graisseux qui permet de galber leur relief et de recréer une véritable « chute de reins ».
L’intervention s’assimile donc à un bodylift mais la cicatrice est alors uniquement postérieure. L’intervention dure deux heures et l’hospitalisation environ 48 à 72h. Des pansements sont nécessaires pendant 3 semaines et un vêtement de contention pendant 2 mois. Comme toutes les interventions de ce type, un traitement anticoagulant par piqûres pour éviter les phlébites est indispensable pendant 10 jours.
Il est nécessaire de comprendre que l’intervention du bodylift postérieur ne permet que de traiter le relâchement de la peau au dessus du sillon sous fessier. Ainsi les plis en dessous du sillon sous fessier ne sont absolument pas traités par cette technique. Pourtant les problèmes de désinsertion du sillon sous fessier sont fréquents et beaucoup de patientes se plaignent de l’absence de sillon bien marqué qui donne tout son esthétisme à la fesse. Quelques techniques permettent en retirant un excès de peau très localisé en croissant à ce niveau d’améliorer son aspect mais malheureusement il n’existe aucune possibilité de recréer un véritable sillon comme on peut par exemple recréer un sillon sous mammaire dans les reconstructions. La faible compréhension de l’architecture de cette zone anatomique n’a pas permis pour le moment de développer des techniques fiables de reconstruction du sillon sous fessier. On ne peut donc pas proposer honnêtement une technique chirurgicale efficace pour traiter directement ce problème… en l’état actuel des connaissances. Mais la chirurgie évolue…
Cette demande est peu fréquente car le volume des fesses est un signe de féminité. Ce qui pose problème est que ce volume est global. Il faut alors plutôt que de traiter la fesse, aspirer l’excédent de graisse au niveau du bas du dos et sur le côté au niveau de la culotte de cheval pour ainsi redessiner un relief des fesses harmonieux.
Des fesses trop volumineuses peuvent parfois nécessiter une réduction de volume. Cette réduction de volume est complexe car une lipoaspiration importante va obligatoirement entraîner un relâchement de la peau, des plis et des fossettes majeures. C’est donc une technique ou la prudence s’impose et peut parfois nécessiter la réalisation d’un lifting de fesses dans un second temps ou au cours de la même intervention.
La culotte de cheval est un problème très différent des fesses en elles mêmes. Les patientes se plaignent souvent d’avoir des grosses fesses ou bien des fesses larges mais cela vient surtout d’une localisation de graisse ou de peau anormale sur les côtés au niveau des zones dites « sous trochantériennes ». On peut ainsi avoir de manière associée des fesses pourtant plates et une culotte de cheval importante. Les deux problèmes sont alors totalement dissociés.
Les culottes de cheval uniquement graisseuses peuvent se traiter par lipoaspiration (voir cette section) ou par des techniques médicales comme la cryolipolyse. Ces zones graisseuses appelées « lipoméries » sont des localisations congénitales des cellules adipeuses qui résistent bien souvent aux régimes. Leur aspiration ou destruction par le froid associée à une bonne rétraction cutanée par le port d’un panty, quand la peau n’est pas en excès, permet de traiter le problème de manière très efficace.
Dans les cas ou il existe de la peau en excès mais peu de graisse, le problème est complexe. La seule solution est de retirer cette peau en excès, car aspirer la graisse ne suffira pas. La rançon cicatricielle est importante car il faut réaliser une cicatrice latérale en faisant un véritable bodylift latéral. Cette technique est très récente et s’applique d’abord aux amaigrissements massifs mais se rencontre également en esthétique pour les patientes motivées.