Après un amaigrissement important, il existe souvent un excès de peau majeur qui forme un bourrelet pouvant faire le tour de la taille. Cette peau ne peut disparaître en faisant du sport car ce n'est pas une question de renforcement musculaire ou de quantité de graisse. La seule solution est chirurgicale.
Nous sommes peu à pratiquer la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique des grands amaigrissements à Marseille. Le bodylift inférieur est l'intervention la plus spectaculaire dans ce domaine. Il permet d'associer l'abdominoplastie pour la partie antérieure mais aussi de corriger les bourrelets de la ceinture abdominale et le relâchement des fesses en leur donnant un nouveau galbe. Elles ne sont ainsi plus plates et tombantes. Il existe en fait deux types de bodylift inférieur. La version gynoïde est plutôt réservée aux femmes et permet de remonter les fesses et de les galber. La version androïde permet de lifter des bourrelets disgracieux sur les côtés ou poignées d'amour.
Cette technique est apparue récemment. Elle permet de corriger les volumineux excès de peau sur les faces externes des hanches et des cuisses. On parle alors de "superbodylift". Elle est réservée aux très grands amaigrissements. Cette intervention n'est en revanche pas reconnue ni prise en charge par la sécurité sociale. Récemment une autre nouvelle intervention a fait son apparition et permet de corriger ce qu'aucune intervention ne pouvait corriger auparavant. Il s'agit du body lift supérieur. Cette intervention permet de traiter les bourrelets sur le côté du thorax et dans le dos. Elle n'est pas non plus remboursée.
Toutes ces interventions ne rentrent que dans le cadre de la chirurgie réparatrice après amaigrissement important. Elles ne sont pas concevables si l'amaigrissement n'est pas terminé ou le poids non stabilisé.
La sécurité sociale prend en charge le bodylift inférieur seulement après accord du médecin conseil. Quand le bodylift n'intervient pas après un amaigrissement important, et consiste à redessiner la silhouette et regalber les fesses, il est réalisé dans un but uniquement esthétique et n'est pas remboursé dans ce cas. Pour avoir plus de renseignements cliquez ici
Cette consultation se conçoit en plusieurs temps. En ce qui concerne les patients qui font un régime ou ont été opérés pour maigrir, je les rencontre habituellement une première fois avant la fin de leur amaigrissement pour un premier contact et commencer à élaborer un projet chirurgical ensemble.
Au cours de cette consultation je prend vos mensurations, examine l'excès de peau et recherche un écartement des muscles de la paroi abdominale. Je vous questionnerai de manière détaillée sur vos antécédents chirurgicaux. Quelquefois un scanner ou une échographie peut être demandé pour recherche une hernie de la paroi ou une éventration post opératoire.
Il est fréquent que je vous demande de perdre encore du poids avant d’envisager l’intervention. Je vous demanderai également d’arrêter totalement de fumer car le tabac entraîne des complications importantes dans ce type de chirurgie.
Quand vous êtes prêt(e) et que toutes les contre indications sont éliminées, je vous remets un formulaire destiné à la sécurité sociale dans les cas où l’intervention peut être prise en charge et je vous reverrai une fois la réponse obtenue pour programmer l’intervention.
Vous entrez le matin ou la veille de l’intervention et l’hospitalisation dure entre 5 et 8 jours.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale, l’incision est horizontale basse, plus ou moins longue selon les besoins. Elle se prolonge dans le dos dans le cas des bodylifts inférieurs. Dans les super bodylifts, il y a également une cicatrice à la face externe des cuisses. Pour le body lift supérieur, elle se situe au niveau du soutien gorge pour les femmes. Cette intervention peut être associée d'ailleurs à une chirurgie des seins ou à une cure de gynécomastie pour l'homme. Elle dure environ 3 heures.
Les points sont en général résorbables et des drains sont mis en place, et sortent en dessous de la cicatrice.
Après l’intervention un pansement compressif est mis en place et sera refait juste avant la sortie.
Le retrait des drains conditionne en général la sortie.
Des bas de contention doivent être obligatoirement portés 24h/24 pendant trois semaines associés à un traitement anticoagulant qui fluidifie le sang par injections afin d’éviter la survenue de phlébites.
Une gaine de contention est à porter à domicile par dessus le pansement.
Je vous revoie régulièrement après l'intervention.
Celle ci n’est pas très douloureuse sauf dans les cas ou on rapproche les muscles qui sont écartés. Des médicaments contre la douleur sont en général très efficaces.
Il faut se lever du lit dés les lendemain de l’intervention en veillant à ne pas faire trop d’efforts. Une constipation peut survenir en postopératoire mais elle est rapidement résolue au bout de quelques jours.
Vue de devant de l'excès de peau à enlever dans le bodylift inférieur
Vue de dos dans le bodylift inférieur
Des pansements sont refaits tous les deux jours jusqu’à complète cicatrisation et je préfère les contrôler au moins une fois par semaine. Le traitement anticoagulant est maintenu 3 semaines tout comme les bas de contention et une prise de sang doit être effectuée deux fois par semaine. Des médicaments pour la douleur sont prescrits et sont nécessaires deux semaines environ. La gaine de contention doit être maintenue nuit et jour pendant deux mois.
Je vous revois donc une fois par semaine jusqu’à complète cicatrisation puis à 2 mois de l’intervention pour contrôler le résultat final. Il est demandé de suspendre tout activité sportive pendant 2 mois ainsi que tout travail de force ou nécessitant de porter des charges lourdes. Dans les cas de prise en charge par la sécurité sociale un arrêt de travail est prescrit en conséquence. Les bodylifts restent des interventions lourdes qui peuvent entraîner des complications et qui doivent donc être surveillées de manière attentive.
Comme pour toutes les interventions, les risques liés à l’anesthésie générale sont présents.
Un hématome ou une infection (abcès) sont des complications qui peuvent arriver mais leur traitement est simple et, pris à temps, ils sont sans conséquences graves. Un drainage de l’hématome ou de l'abcès associé à des antibiotiques suffisent.
Les retards de cicatrisation et les nécroses cutanés sont plus ennuyeux car ils peuvent entraîner un élargissement de la cicatrice. Leur prévention repose sur l’arrêt total du tabac au moins un mois avant l’intervention car la cigarette augmente considérablement les risques de mauvaise cicatrisation.
Enfin les risques de phlébites sont augmentés et le diagnostic doit être posé assez tôt car, non traitées, elles peuvent se compliquer d’embolie pulmonaire. En général les bas de contention, le traitement anticoagulant et l’arrêt du tabac permettent de bien maîtriser ce risque.